Quatres photographies

Quatre photographies rassemblées.
Quatre photographies proposant chacune leur propre histoire. Rassembler quatre photographies se serait alors rassembler leurs histoires, induire une séquence, provoquer leur rencontre, les faire communiquer, les scénariser.
Ce qui m’intéresse ce sont les potentialités d’histoires proposées par les différents montages ; la pluralité des liens possibles entre les images, des possibles lectures de l’image et des images entre elles.
Ce n’est pas le contenu de chaque photographie qui raconte l’histoire mais
le fait de les assembler. Ce n’est pas le contenu qui prime mais ceux qui restent possibles. Donner une narration à ces quatre photos tuerait les possibles.
Ferait taire les récits, exclurait par le choix d’une seule histoire, par une histoire exclusive. Laisser l’image autonome ou le corpus des quatre autonome, sans béquille, sans narration ajoutée c’est conserver ce qui pourrait exister, ce qui existe, ce qui n’existera pas, ce qui n’existerait plus si.
Où se trouve la qualité narrative de l’image? L’histoire d’une photographie est-elle contrainte par l’interprétation du sujet représente? Qu’est-ce qu’une image sans histoire? La photographie serait un objet vide, vidée de narration par le commun de la représentation, par le déjà vu. La possible singularité du sujet renvoie à
ce qui est commun, à la trivialité de la photographie.
—.L’unique vérité d’une photographie ne se trouve pas dans ce qu’elle représente mais dans sa matérialité ; l’objet tangible.Tous récits seraient ctions, fantasmes. Dans la construction d’un récit de quatre images, le fantasme fermerait les images.